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Photo du rédacteurMichel Havez

Le point Némo.

Vous connaissez le point Némo ? Non, pas le poisson clown, le point némo...

Il s'agit de la position dans l'océan la plus éloignée de toute terre émergée. Cet endroit se trouve dans une vaste zone du pacifique Sud, au large des côtes Chiliennes.


- Mais je croyais qu'on parlait de spatial ici ? Et l'autre il nous parle du Vendée-Globe !

- Du calme les rageux, j'y viens...



Du point Némo, les terres les plus proches sont distantes d'environ 2.700 km : 4 petites îles (dont 2 sont inhabitées), l'Antarctique (lui aussi inhabité, à part par quelques missions scientifiques) et le Sud-Ouest de la côte Chilienne.

Donc, si vous vous trouvez au point Némo, les humains les plus proches de vous sont.... régulièrement les occupants de l'ISS ! Qui eux ne sont qu'à 400 km !





C'est justement à cause de cet isolement que cette zone a été choisie pour devenir le cimetière des engins spatiaux désorbités (environ 300 à ce jour), comme les vaisseaux cargo Progress ou Dragon qui ravitaillent l'ISS. C'est là que reposent les restes non consumés de la station spatiale Soviétique MIR et ceux de l'ISS dans quelques années. C'est aussi là qu'aurait du finir la station spatiale chinoise Tiangong 1 si elle était restée sous contrôle.


En fait, c'est plutôt une zone qu'un point : 37 millions de km², soit 34 fois la France. Et comme cette zone est très vaste, elle est la plus propice à ce genre d'opération : même en cas de chute contrôlée, il reste une relative incertitude sur le point de rentrée exact dans l’atmosphère. De plus, ce lieu semble héberger peu de faune et de flore.


Vous vous dites que ce n'est quand même pas très propre tous ces déchets spatiaux au fond de l'océan. Bien sûr, ce serait mieux s'il n'y en avait pas.

Alors, voyons : 300 débris spatiaux à ce jour, certains sont très légers, mais d'autres très lourds. Ayons la main lourde, et disons que chaque déchet fait 20 tonnes (c'est en moyenne beaucoup moins) ce qui nous fait 6.000 tonnes de déchets spatiaux, et ce, depuis le début de l'aire spatiale. On compte les navires coulés ? Rien qu'en 2017, on dénombre 94 naufrages de bâtiments de plus de 100 tonnes (mais certains sont bien plus lourds, soit 9.400 tonnes en limite basse, probablement 5 ou 10 fois plus). En UN AN. Et ces navires ont bien sûr leurs réservoirs remplis d'hydrocarbures, contrairement aux engins spatiaux...

D'autres questions ?


Michel Havez, 8 Juin 2021.

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