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Photo du rédacteurMichel Havez

Jeff Bezos

Jeff Bezos voit le jour en Janvier 1964; à sa naissance, ses parents sont encore lycéens, sa mère à 16 ans. Abandonné par son père, il est adopté par un immigré Cubain qui épouse sa mère, et élèvera Jeff comme son propre fils.

Élève surdoué, Jeff possède un QI élevé. Il créé sa première entreprise, un camp d'été pour enfants, alors qu'il est encore lycéen. Diplômé de Priceton en 86, il travaille dans plusieurs entreprises dans le monde de la finance à Wall Street.



En 1994, Jeff Bezos, alors trentenaire, est de plus en plus obsédé par une idée : ayant appris que l’utilisation du web augmentait de 2.300 % par an (aucun secteur n'a jamais connu une croissance aussi fulgurante) il imagine une librairie en ligne avec des millions de titres (quelque chose de purement inconcevable dans le monde physique).

Ne voulant pas regretter d'être passé à côté de sa chance sans l'avoir saisi, il fonde en 1994 la société Amazon.com (voulant bâtir la plus grande librairie du monde, comme l'Amazone est le plus grand fleuve de la planète). Au lancement de l'entreprise, Jeff Bezos travaille avec ses employés dans son garage, notamment sur le développement d'un logiciel.

Mais pour faire décoller sa société, il a besoin d'une mise de fonds qu'il ne possède pas encore. Il fait appel à ses parents, qui injecteront 245 573 $ dans l'affaire.

Amazon.com ouvre son premier site en juillet 1995. C'est aujourd'hui la plus grande entreprise mondiale de vente en ligne, avec un chiffre d'affaires de 280 milliards de $ en 2019.


En 2000, il fonde une entreprise spécialisée dans la finance, et Blue Origin spécialisée dans la production aérospatiale et les vols sub-orbitaux. Fortune faite, il y investit un milliard de dollars par an.

Le 5 juillet 2021, il démissionne du poste de PDG d'Amazon, mais reste le président exécutif de son conseil d'administration. Son successeur est Andy Jassy.

L'activité principale de Blue Origin est centrée sur la construction du lanceur lourd New Glenn qui doit effectuer son premier vol en 2023 et le développement de deux moteurs cryogéniques : le BE-3 de 50 tonnes de poussée brûlant un mélange d'oxygène et d'hydrogène liquide, ainsi que le BE-4, un moteur-fusée à ergols liquides à combustion étagée qui brûle un mélange méthane / oxygène liquide et fournit une poussée de 249 tonnes.


Au début des années 2010, Blue Origin participe à un appel d'offres de la NASA destiné à développer un système de transport spatial des équipages de l'ISS (qui est encore entièrement pris en charge par les vaisseaux Soyouz russes jusqu'en 2020, suite au retrait du programme des navettes spatiales en 2011). Pour la phase I du programme (2010) Blue Origin reçoit 3,7 millions de $ pour développer un système d'éjection remplissant un rôle similaire à celui d'une tour de sauvetage. Pour la phase II (2010-2011) la NASA accorde un budget de 22 millions de $ pour développer l'extrémité bi-conique d'un vaisseau incluant le système de sauvetage en cas de lancement interrompu, et des moteurs-fusées hydrogène/oxygène réallumables. Blue Origin n'est pas retenu pour ces projets, qui seront remportés par SpaceX et son Crew Dragon et Boeing avec son Starliner (ce dernier n'a pas encore effectué de vol habité à ce jour).


En parallèle et après 15 années de recherche & développement, puis construction, le premier lancement d'une fusée New Shepard est réussi en 2015.

Jeff Bezos participe au deuxième voyage touristique spatial à bord de la capsule New Shepard, le 20 juillet 2021, s'étant fait griller de justesse par Richard Branson et sa société Virgin Galactic dont le vol fut réussi 9 jours plus tôt !

Une vente aux enchères fut ouverte à tous pour « devenir le premier touriste spatial à bord du New Shepard ».


En marge de ces activités, Blue Origin développe sur fonds propres un atterrisseur lunaire : Blue Moon qui doit être propulsé par le moteur-fusée BE-7, lui aussi développé en interne. Blue Moon pourrait contribuer aux projets lunaires de la NASA et à la future station spatiale Deep Space Gateway / Artemis pour répondre aux souhaits de la présidence Américaine visant à ramener des hommes à la surface de la Lune en 2024.


Michel Havez, 20 Juillet 2021.

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