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Photo du rédacteurMichel Havez

2/3 Les témoignages de phénomènes OVNI : Trans-en-Provence.

Dernière mise à jour : 6 avr. 2024

Le 9 janvier 1981, le GEPAN reçoit un télex de la gendarmerie de Draguignan : la veille à Trans-en-Provence un témoin a vu un objet se poser dans son jardin. Notre témoin, c'est Renato Nicolaï, un ouvrier Italien en arrêt maladie suite à un infarctus avec rechute.


Ce fameux jour vers 17H, Renato est dans son jardin, il construit un abri en parpaings. Il entend un sifflement, tourne la tête et voit un objet, ovoïde, gris, sans hublot ni antenne, qui se pose en contrebas à environ 50 m, mais hors de sa vue. Il s'approche, et décrit l'objet comme un disque un peu ventru comme 2 assiettes collées l'une à l'autre par les bords, avec un anneau central de 20 cm de large. L'objet fait environ 2,50 m de diamètre pour 1,50 m de haut et repose sur des tuyère qui ressemblent à des seaux de maçon renversés. Après quelques secondes, l'objet redécolle soudainement sans soulever de poussière, sans tourner, sans bruit, et disparaît rapidement vers l'Est. L'observation a duré entre 30 et 40 secondes.


Renato s'approche du lieu d'atterrissage pour chercher des traces au sol laissées par l'OVNI. Il observe 2 traces en arc de cercle. Après quoi il rentre chez lui, regarde la télé en attendant le retour de sa femme vers 21H. Renato raconte son aventure, mais sa femme ne le croit pas, jusqu'à ce qu'elle voit les traces le lendemain. Elle s'empresse alors d'aller raconter l'histoire à ses voisins, les Maurin. Madame Maurin, passionnée par les OVNI, conseille à madame Nicolaï d'aller prévenir les gendarmes. La gendarmerie se rend sur place pour relevé de traces, photos et enquête qu'elle transmet au GEPAN qui enverra des enquêteurs spécialisés. Retrouvez le PV de renseignement administratif et la planche photo ici


Les prélèvements réalisés par un expert révèlent une décoloration anormale qui révèle la présence d'oxyde de fer, de composés cristallins et carbonés. Analyses corroborées par un spécialiste du CNRS, qui conclue à une exposition aux micro-ondes. Et il y a les 2 traces concentriques au sol. Voilà pour les preuves. Irréfutables. Scientifiques ! Ça y est, vous transpirez ? On les tient ces manants qui nous cachent la vérité ! Bon ; ça, c'était la version des ufologues. En 1980 le GEPAN dispose bien de fonds pour réaliser des analyses, mais encore d'aucun spécialiste. C'est un simple stagiaire qui va parler de son voisin, Michel Bougnat, qui travaille dans un labo de bio-chimie en Avignon. Dans le télex reçu au GEPAN il est écrit que l'objet a redécollé sans soulever de poussière et fait mention des 2 traces concentriques. Mais dans le PV de gendarmerie, cette expression disparaît, de même que dans l'analyse du GEPAN. Finalement, dans la version officielle, l'appareil soulève de la poussière en décollant. L'histoire a déjà changé en moins de 24H. Ensuite, ce n'est pas Renato qui prévient les gendarmes, mais madame Maurin, la voisine accro aux histoires de soucoupes. Si le GEPAN dépêche bien un enquêteur sur les lieux, celui-ci, Michel Bougnat, n'arrive que… 40 jours après réception du télex... Il se trouve que Michel Bougnat est partisan de la thèse de Jean-Pierre Petit qui, à l'époque fait la promotion de sa propulsion « MHD » (Magnéto Hydro Dynamique, qui, comme son nom l'indique (LOL), est un propulseur qui met un fluide en mouvement [l'air] grâce à un champ électro-magnétique) et des OVNIS pour financer ses travaux. C'est lui (Michel Bougnat) le spécialiste du CNRS qui décide que le jaunissement constaté sur les plantes est dû à une exposition aux micro-ondes. Mais un phytopathologue Belge, c'est à dire quelqu'un qui ne se contente pas de voir qu'une plante a jauni, mais qui est capable de dire pourquoi, révèle en 84, à la lecture du dossier de Bougnat que, non seulement les prélèvements sont faits n'importe comment, à des endroits choisis parce que ça l'arrangeait, mais surtout que la décoloration des plantes correspond simplement à ce qui arrive quand elles restent suffisamment longtemps sous un objet lourd, ou après une sécheresse. Restent les analyses des prélèvements de sol : regardez vous-même ce doc il s'agit de… peinture au zinc.

Pour les traces au sol (pages 10 et 11 du premier lien) : Les spécialistes parlent de cercles concentriques, mais les photos montrent une simple trace de ripage de pneu. Alors que Renato a bien déclaré que l'objet ne tournait pas sur lui-même. Aucune trace laissée par les tuyères (seaux de maçon renversés) bref rien ne correspond. Enfin, le supposé OVNI, après avoir laissé la trace circulaire, a laissé d'autres traces, de même nature, en repartant sur le chemin de terre... comme le ferait un simple véhicule...


Donc on a des traces de roulage (pneus) sur un chemin, de l'herbe jaunie à cause de la sécheresse ou d'un objet posé dessus, des traces de peinture au zinc et un témoignage en décalage avec les observations.

L'hypothèse la plus probable : madame Maurin, fervente ufologue, saoule les Nicolaï avec ses histoires de soucoupes. Renato qui n'y croit pas lui prépare une blaguounette : il invente une histoire de soucoupes pour se moquer de sa voisine, mais comme il n'y connait rien, sa mise en scène est bancale. Il pense que ça suffira pour faire la blague. C'est la femme de Renato qui raconte le truc à sa voisine, les Maurin, la femme du percepteur des impôts. Renato est content, sa blague marche à fond, la Maurin est comme une dingue avec cette histoire. Quand la Maurin propose de prévenir les gendarmes, Renato se dégonfle, il sait bien que c'est du pipeau. Qu'à cela ne tienne, la Maurin n'y tient plus, c'est elle-même qui se rend à la gendarmerie. Et Renato se retrouve avec les gendarmes à la maison. S'il avoue, il va se prendre un outrage, va se fâcher avec sa femme et ses voisins... Il est pris au piège et répond mollement aux questions, espérant que ça ne fasse pas trop de vagues. Sauf que la gendarmerie transmet l'affaire au GEPAN qui déclenche un enchainement d'événements et la couverture médiatique qui va avec. A cette époque, le GEPAN est en pleine restructuration et ce cas de Trans-en-Provence est du pain béni pour justifier une existence remise en question par les financeurs. Notre pauvre Renato se retrouve complètement dépassé par des badauds qui viennent visiter son jardin, des enquêteurs intimidants qui lui posent des questions et des gens en blouse blanche qui font des analyses de sol. Il tente de minimiser les faits en déclarant qu'il ne croit pas aux soucoupes et pense qu'il devait s'agir d'un appareil militaire. Trop tard, les curieux, les journaux, la télé, tous arpentent son lopin de terre. Un jour, fatigué, il confiera à un journaliste : il y a tellement de couillons dans le monde, un jour, je vous dirai toute la vérité.

Voilà, ça, c'est l'un des plus célèbres cas d'OVNI en France... Ce sont là les preuves scientifiques les plus solides...


Si l'envie vous prend de croire que les extraterrestres rodent dans les parages en soucoupes, c'est votre droit, mais gardez un esprit critique et ne croyez pas les témoignages sur parole. (moi je vous montre des documents officiels). Les témoignages sont fragiles, même si les témoins sont sincères.


Au passage, ça n'empêche pas de croire qu'il y a de la vie ailleurs.


Quand vous regardez un tour de magie, la femme coupée en deux, vous savez bien qu'elle ne l'est pas vraiment. L'explication la plus simple c'est qu'il y a 2 femmes contorsionnistes, une dans chaque boite, mais vous préférez croire qu'il y a de la magie ? Non ?

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