top of page
Photo du rédacteurMichel Havez

Artémis - SLS.

Dernière mise à jour : 9 janv. 2024

Dans ma chronique du retour de l'homme sur la lune, on parlait d'Artemis, de la LOP-G, du SLS. Les choses avancent, on fait le point.

Près de deux ans après le lancement du SLS de la NASA, la NASA est-elle encore dans les temps pour lancer Artemis 2 en 2024 ?



En développement depuis 2010, le SLS doit devenir le futur lanceur lourd de la NASA. Dédiée à l’exploration de l’espace lointain, la fusée en cours d’assemblage servira notamment au fameux programme Artemis dont la première mission a décollé en novembre 2022. Légèrement moins haute que la Saturne V du programme Apollo, le SLS pourra pourtant fournir 15% de puissance supplémentaire pour nous permettre de retourner sur la Lune. La première version du véhicule (Bloc 1) pourra ainsi envoyer plus de 26 tonnes vers la Lune, qui pour rappel orbite à près de 1.000 fois la distance qui nous sépare de l’ISS.


Dans cette configuration, la fusée utilisera deux propulseurs d’appoint à propergol solide de 53 mètres de longueur (pour 3,7 mètres de diamètre). Fournissant 25% de puissance supplémentaire, ces derniers ne seront pas réutilisables contrairement aux boosters latéraux de la navette spatiale dont ils sont dérivés. (Hashtag mauvais souvenirs de ces boosters à poudre qui ont causé le décès de 7 personnes en un seul accident. Mais cette fois, en cas de problème, il y a une tour de sauvetage qui n'existait pas sur les navettes, lire plus loin).


Avec ses 64 mètres de long pour 8,4 mètres de diamètre, le premier étage du SLS servira quant à lui de réservoir géant pour alimenter quatre moteurs RS-25E pendant plus de 8 minutes. Cette version modernisée à usage unique des moteurs de la navette spatiale est 30% moins coûteux à produire. Construit par Boeing, le booster géant pourra quant à lui stocker 2.763 m3 d’hydrogène et d’oxygène liquide et sera relié au second étage ICPS (Étage de Propulsion Cryogénique Provisoire) par un adaptateur conique.

Perché au sommet de l’immense lanceur, jusqu’à quatre astronautes pourront prendre place à bord de la capsule Orion, héritée du programme Constellation et construite par l’entreprise Lockheed Martin. En cas de défaillance de la fusée durant les premières minutes de vol, une tour de sauvetage équipée de trois moteurs à poudre permettra de sauver l’équipage en éjectant le vaisseau Orion à plus de 800 km/h.


Depuis son arrivée au Kennedy Space Center, le premier étage du SLS attend l’installation des premiers composants de son système d’autodestruction avant d’être installé sur la rampe de lancement mobile. En pleine crise sanitaire, la NASA est confrontée à un calendrier difficile et prévoit encore six mois de travail pour assembler et tester tous les composants du SLS. Dans ce contexte, il ne serait pas surprenant de voir le départ de la mission Artemis I décalée au premier semestre de l’année 2022.

Steve Jurczyk, administrateur de la NASA par intérim déclarait : "Le calendrier d'Artemis 1 sera vraiment serré. Si les choses se passent vraiment très bien avec l'assemblage du SLS et l'intégration de la capsule Orion sur la plate-forme de lancement mobile, nous avons encore une chance de lancer la mission avant la fin de l'année."

Michel Havez, 18 Mai 2021.




2 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page