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Photo du rédacteurMichel Havez

1/3 Les témoignages de phénomènes OVNI : Valensole.

Dernière mise à jour : 6 nov. 2023

Suite à la multiplication du nombre de témoignages de phénomènes OVNI, le CNES (Centre National d'Etude Spatiale) décide de créer un Groupe d’Étude des Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés : ainsi naquit le GEPAN en 1977, qui en 2005, devient le GEIPAN : le « i » rajouté pour Information, insiste désormais sur la mission informative du groupe. Sa mission est de rassembler les témoignages et d'élaborer une méthode d'analyse scientifique des rapports d'observation. Le GEIPAN utilise une classification des témoignages : A, B, C, D1 et D2, selon 2 échelles : l'étrangeté et la consistance. Allez visiter leur site web, vous comprendrez que le témoignage humain est fragile, qu'un très grand nombre d'observations ont une explication simple, seuls 2% des témoignages sont inexpliqués. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il s'agit de soucoupes volantes. Une affirmation plus qu'ordinaire demande des preuves plus qu'ordinaires. Absence de preuve n'est pas preuve d'absence. Et ce qui est affirmé sans preuve peut être rejeté sans preuve. Mais des preuves, dans les cas qui vont suivre, on en a :


Nous sommes en 1965 à Valensole, petit village paisible des Alpes de Haute-Provence. Le GEPAN n'est donc pas encore créé. Ma source d'information pour ce cas précis est donc le rapport de Gendarmerie, consultable ici sur le site du GEIPAN (qui a collationné les témoignages antérieurs).

Le 2 juillet 1965, les gendarmes de Valensole ont connaissance d'une rumeur qui prend de l'importance dans le village : Maurice Masse, 41 ans, agriculteur, raconte à qui veut l'entendre qu'il a vu un objet étrange posé dans son champ. Convoqué à la gendarmerie, Maurice raconte : la veille, il quitte son domicile pour se rendre dans son champ de lavandes à 2 km de chez lui. Selon ses dires il est à jeun. Il commence à biner son lopin de terre puis fait une pause cigarette. Il entend un sifflement étrange de l'autre côté d'un tas de terre. Il contourne le monticule et aperçoit, dans son champ, à une soixantaine de mètres, un objet de la forme d'un ballon de rugby, gris mat, de la taille d'une Renault Dauphine, reposant sur 4 pieds, surmonté d'une verrière dans laquelle une personne est visible, une porte à glissières sur un côté d'où est descendu un autre individu petit et trapu à la peau blanche. Le pilote resté dans la verrière s'aperçoit certainement de la présence de Maurice, car il fait signe à son compère qui s'empresse de remonter à bord. Le même sifflement se fait entendre et l'appareil disparaît en un éclair...

Maurice s'approche du site d'atterrissage et constate que la terre est mouillée, porte des traces en forme d'étoiles, au centre un trou de 40 cm de diamètre et 50 cm de profondeur. Il revient sur le site avec sa fille et constate que le sol est devenu dur comme du ciment. Il déclare dans son audition n'avoir pas voulu en parler aux gendarmes pour éviter les ennuis. Le commandant de brigade appelle le commandant de compagnie qui se rend sur les lieux d'atterrissage, avec les gendarmes et Maurice. Ils constatent effectivement une trace au sol : une légère cuvette d'1,20 m de diamètre et de 18 cm de profondeur et non 40 et 4 sillons peu marqués formant une croix bancale vaguement centrée sur le trou. Les gendarmes constatent que la terre est binée partout, sauf dans cette fameuse cuvette.

Maurice précise : en décollant, l'appareil a pris appui sur le sol et s'est propulsé dans les airs dans un bruit sourd mais sans soulever de poussière. Il est parti en oblique et a complètement disparu au bout d'une quinzaine de mètres, comme s'il se déplaçait à une vitesse fulgurante...

Il se fait tard (23H), les gendarmes décident de revenir le lendemain pour réaliser un plan et prendre des photos. D'après ce plan, on apprend que la position de Maurice et la zone de posé de l'engin sont espacés de 90 m. D'après les photos, le fameux trou ressemble fort à … un trou de piquet. Quand à la terre dure comme du ciment, on est en Provence en juillet, si vous avez déjà planté un coup de bêche en été en Provence, vous voyez de quoi je parle... Quand aux traces laissées par les pieds : en plus de ne pas être centrés sur le trou, ils sont mal alignés et vraiment très proche. Pour un engin censé venir d'une autre étoile, il est vraiment tout tordu et tout petit !

Un voisin de Maurice reconnaît bien la trace en croix au sol : il pourrait s'agir d'une tonne un gros réservoir en bois ressemblant à un tonneau, dont le support en bois correspond idéalement aux traces au sol...


Reprenons : Maurice raconte à un copain qu'il a vu une soucoupe volante dans son champ, lui montre une vague trace au sol censée servir de preuve ; le copain raconte l'histoire à tout le village, beaucoup viennent voir le site et les faits parviennent aux oreilles des gendarmes. Maurice est convoqué à la gendarmerie où il doit s'expliquer. Il emmène les gendarmes pour leur montrer une vague trace, un coin de terre non biné et un trou de piquet. La taille du trou varie selon la version de Maurice, le compte-rendu des gendarmes et les photos...


Ce cas est considéré par les ufologues comme l'un des témoignage les plus solides de présence extraterrestre en France. Si ça c'est du solide, j'ai peur pour les autres cas...


Les jours qui suivent, Maurice est la star du village. Enhardi par sa popularité naissante, il retourne à la gendarmerie le 23 juillet pour compléter (et modifier) sa déposition. Après avoir entendu le sifflement et vu l'appareil posé dans son champs, cette fois il a aperçu 2 personnes accroupies au sol, face à face, Maurice se rend compte qu'il ne s'agit pas d'êtres humains. Il s'approche à 7 m et les 2 se relèvent, celui qui fait face à Maurice pointe un objet vers lui qui le paralyse instantanément. Maurice est figé debout. Conservant mystérieusement l'usage des muscles de ses jambes pour ne pas tomber, mais l'empêchant de marcher... Comme dans les films de SF de l'époque. Durant sa paralysie, Maurice observe les individus, qu'il décrit comme faisant environ 1m, rondouillards, tête aplatie, chauves, 3 fois grosse comme celle d'un homme, grandes oreilles, pas de menton, un trou à la place de la bouche, le teint européen et des petites mains. Ils portent une combinaison avec une ceinture et des holsters. Ils communiquent avec des gargouillis #lasoupeauxchoux et semblent se moquer de lui. Puis ils remontent dans leur vaisseau 5 mn plus tard, la porte à glissière se refermant automatiquement, comme dans les films de SF de l'époque... L'appareil se soulève d'environ 1m, un tube sort du sol (le trou), les pieds se mettent à tourner et l'appareil part plus vite qu'un avion à réaction. Maurice retrouve sa mobilité au bout de ce qui lui semble être un quart d'heure, puis... il retourne biner son champ jusqu'à 20H30, tranquillement, comme si de rien n'était...


Vous, je sais pas, mais moi, Maurice me fait l'effet d'un mec sympa qui a voulu faire une blague à son copain et qui s'est fait dépasser par la tournure des évènements. D'autant que les incohérences qui jalonnent son récit l'ont amené depuis à se murer dans le silence.

Si votre meilleur pote vous appelle pour vous dire qu'il a vu une licorne dans son champ et vous montre des traces de sabots au sol, et que bien sur même en la cherchant on ne trouve jamais la licorne, allez-vous croire votre ami ? Non ? Alors pourquoi croire à la même histoire en remplaçant la licorne par une soucoupe volante et des traces de sabots par un trou de piquet ?


De nos jours, une soucoupe volante et deux figurines sont installées tous les étés afin d'entretenir la légende de Valensole :




Michel Havez, Juillet 2021.

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